Neuf
13 - 1
Des profondeurs de ma nuit j’observe le halo brumeux de ma bougie. Cette aura qui encercle la flamme est, peut-être, l’âme de la lumière, son écrin, son égide. La lueur se diffuse dans les ténèbres comme auréolée de moiteur, l’effort fourni sans doute. La cire se creuse et pleure des chaudes larmes laiteuses. La mèche se consume tandis que son extrémité incandescente ne s’émeut pas. Seule la flammèche paraît vouloir voyager. Elle s’attache aux ailes de l’air puis d’un coup s’immobilise, droite tel un « i ». Elle danse à nouveau et les ombres l’accompagnent. Cet éclat minuscule trouble l’ambiance générale. Il prend possession des volumes alors les ombres se projettent créant une fresque mouvementée sur les murs. Un filet de fumée noirâtre parvient à mes narines.
Comment mes yeux pourraient-ils se fermer ?
Je préfère les garder grands ouverts, quitte à ce que l’heure venue, cette flamme continue à les animer alors que je serai parti.
.../...
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