lundi 24 mai 2010

9 - 3 : L'étoile flamboyante


9 – 3

On s’espionnait les oreilles collées aux portes ou au plus près des tuyauteries. On jouissait incontestablement des misères voisines. On créait volontiers d’inutiles conflits quand la vie devenait trop paisible. Ordures ménagères, boucan, pots de pisse, tout ce qui pouvait aider à nuire y passait.
Ainsi les enfants des deux bords ne manquèrent pas d’être éduqués dans le mépris de leurs cousins et les humiliations familiales. Les moqueries et les rumeurs allaient bon train, les coups pernicieux faisaient rages. Ceux d’à côté étaient toujours moins : moins beaux, moins vifs, moins intelligents, moins bien présentés.
Si l’on considère que celui qui n’a goûté au cours de son existence qu’à des pommes pourries les préfère aux saines, on peut aisément imaginer ce que l’on peut ressentir envers l’autre lorsqu’on est élevé dans la méfiance et le ressentiment.

Comment espérer la paix si l’on ne sait pas de quoi il s’agit ?

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