lundi 24 octobre 2011

Homicide X : 2 - 16


2 – 16

Jean a rangé sa vieille bagnole de l’autre côté de la rue. Samuel monte à l’arrière. Il regarde la ville à travers la vitre comme depuis un bocal. Les parisiens sont en vacances. Un climat presque provincial règne sur la capitale. Les terrasses des cafés donnent vie aux trottoirs. Le ciel bleu promet l’insouciance. Ils arrivent Place de la République et commencent à tourner afin de trouver un endroit où se garer. Justement, une voiture s’en va.
- « Nous y voilà ! »
Ils sont rue René et entrent dans un immeuble discret en pierres de taille. Il montent à pied jusqu’au cinquième, essoufflés et suants.
- « À toi l’honneur ! »
Samuel se contient. Il sonne. On lui ouvre. Il n’en croit pas ses yeux !




Midori est inconsciente. Elle a pleuré. Elle a gémi. Elle a crié. Personne n’est venu. Personne n’a entendu. Elle est restée combative un long moment avant de sombrer dans la folie de la peur et de la souffrance. Sa cheville a doublé. Son dos trop cambré l’a torturée. Elle a vu ses mains blanchir avant de se contracter telles des serres. Elle a commencé à se refroidir. Le sang abandonnait l’extrémité de ses membres pour aller préserver les organes vitaux. Elle s’est mise à prier, néanmoins le froid continuait de l’envahir lentement. Elle ne ressentait plus l’été, que la terreur de cette solitude morbide.

(…/…)

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