lundi 17 octobre 2011

Homicide X : 2 - 17


2 – 17

Samuel s’essuie le front avant d’entrer.
Jamais il n’aurait songé revoir Mariella, en tout cas pas depuis la fin de ses études d’Histoire de l’Art à l’institut Michelet. Elle a forci mais elle est toujours resplendissante. Avec elle, remontent à la surface l’amertume du café du Gamin de Paris, la confusion de la jeunesse en quête d’elle-même dans les allées du Luxembourg, les études bâclées.
- « Eh bien, pour une surprise : c’est une surprise ! »
Mariella jubile :
- « Et ce n’est rien ! Te souviens-tu de cette histoire avec mes soeurs ? »
Elle s’est rapprochée et le fixe de ses grands yeux verts. Il la saisit et l’embrasse soudainement. Elle répond passionnément à ce baiser sans nostalgie puis l’arrête pour le questionner à nouveau du regard.
- « Tu sais que je n’y ai jamais cru. »
- « Tu vas en avoir la preuve ! »
Elle le prend par la main et l’entraîne à sa suite dans le couloir.
Benjamin et Jean sont en charmante compagnie dans le salon. Visiblement, ils connaissent intimement les demoiselles en présence et n’ont pas attendu leur camarade pour débuter les préliminaires.
- « Je te présente Marie et Marion. »
Elles lui font face, se dégageant de leurs étreintes et le saluent, l’une d’un clin d’œil, l’autre d’un sourire complice. C’est incroyable ! Cette vieille histoire de triplées était donc vraie… Mariella s’était jouée de lui lors de rendez-vous galants, préférant lui envoyer ses sœurs lorsqu’elle avait mieux à faire ou à connaître.
- « Tu en étais une sacrée ! »
- « Je le suis encore ! »
Elle l’agrippe et le mène jusqu’à la chambre. Elle se dévêtit terriblement aguichante dans sa lingerie écossaise. Il se laisse happer et tomber sur le lit soyeux. Mariella se met sur lui et comme pour répondre à sa dominance, il retourne la situation. Il est désormais sur elle et lui maintient les poignets au-dessus de la tête, l’air triomphal.
Elle rougit de gourmandise et pour l’encourager davantage, elle lui susurre languissamment un :
- « Tu veux m’attacher ?»
Samuel se redresse d’un bond. Une énorme suée le rend liquide, mis à nu devant Mariella incompréhensive, il se rhabille aussi vite qu’elle l’a déshabillé.
- « Il faut que j’y aille… »
- « Tu plaisantes ? »
Il ne prend pas le temps de répondre et quitte l’appartement sur le champ.
(.../...)

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