lundi 25 octobre 2010

7 - 10 : Il était une fois


7 – 10

Tout de suite, je ne pense qu’à ton corps, qu’à la façon de le faire vibrer. Je veux le découvrir, l’entendre, le posséder pour que tu t’offres et paraisses ainsi m’appartenir. Je ne pense plus. J’exalte. Je brûle. Je m’emballe, tu m’emballes. Nous quittons la terre pour l’univers organique. Dopés par le plaisir, nous connectons nos cellules autant que nos âmes. « Je et Tu » se transforment en « Nous ». Ton souffle s’engouffre dans mon oreille et m’électrise totalement. Ta peau est douce, elle sent bon, elle sent l’amour et l’abandon. Nous sommes un flux de caresses, une rivière de murmures au crépuscule naissant. Le bel aspect de ton sexe me rappelle que le triangle est l’origine de la création de toute forme. Nous ployons sous les sensations, esclaves de nous-mêmes comme de l’autre. Nous nous mêlons jusqu’à former un être entier. Rayonnants d’oubli, nous suivons l’appel de la nature jusqu’à trouver le néant, l’accompli, le repos méritoire.

Toi, moi et l’amour, nous avons fini par faire trois. De nos deux extrêmes est né ce médiateur qui nous ressemble sans nous appartenir et qui teste journellement notre lien, cet enfant conquérant de ton ventre qui a capturé nos vies.

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