lundi 11 mai 2009

11 - 5 : 7 ans


11 – 5



J’ouvre les yeux mais je ne comprends pas tout de suite.

Où suis-je ?

Je ne me pose pas la question très longtemps, une douleur fulgurante et inqualifiable prend possession de mon être, une créature de l’obscurité venue pour nuire. Cette lancinance m’interdit de bouger les membres, elle paralyse jusqu’à mes pensées. Vite, je n’existe plus qu’à travers cette souffrance qui étouffe mes cris. Je ne sais pas ce qu’il se passe. Je suis seule pour la première fois. Le ciel a disparu. Les vacances sont finies avant même d’avoir commencées. On dirait que la nuit s’est abattue sur ma tête en plein jour, une vieille terreur gauloise. La campagne s’est transformée en un magma de débris de verre, de tôle, des formes indéfinissables. J’ai du mal à respirer correctement. Je suffoque. J’ai peur. Un oiseau chante, je l’écoute avec toute l’intensité que je peux trouver dans les forces qui me quittent, la musique de la nature est une berceuse rassérénante. Des images abstraites ou incohérentes envahissent mon esprit. J’ai la sensation d’avoir pénétré un cerveau étranger, d’apercevoir les souvenirs d’une existence qui n’est pas la mienne ou peut-être est-ce l’inverse, une vision extérieure modifie mes perceptions. Je délire. La seule réalité qu’il me reste se résume en ceci : AIE !!!




(.../...)

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