lundi 8 août 2011

3 - 8 : Félicie Gambetta


3 – 8

L’ombre disparaît à l’orée de ses paupières. Félicie se retrouve assise sur un banc au bord d’un lac. Il ne fait pas froid, l’oiseau bleu est là qui va s’envoler au-dessus de l’eau aux reflets orangés. Il n’y a pas de terre à l’horizon. C’est sans doute l’infini qui s’offre en perspective. Une coccinelle s’est posée sur sa jambe, Félicie la soulève du bout de son doigt et souffle en direction du ciel serein. Le paysage est grandiose, il pousse à la bonne respiration. Tout est incroyablement quiet, la végétation ne fait que susurrer son goût pour les arômes printaniers, les nuages sont ailleurs, rien ne brise l’équilibre de ce pacifique tableau. C’est bon d’être là, c’est bon d’être simplement. Mais au bout de la contemplation vient l’ennui et Félicie se détourne pour admirer derrière elle : le champ ? Le chemin du retour… Mais d’un coup la nuit est tombée. Elle n’y voit plus rien. De l’autre côté l’Eden s’est volatilisé. Elle est debout et inquiète. Elle ne sait où aller. L’obscurité l’enveloppe et la glace. Pourtant, là, elle réalise que quelqu’un lui tient la main. Ce contact la rassure, elle se laisse guider sans contrainte, soulagée de ne pas rester figée dans l’angoisse de la nuit. La poigne est ferme, elle manipule Félicie avec intelligence et la mène sans douter jusqu’à une porte. On lui pose la main sur la poignée.
Félicie remercie tout bas son ange gardien et rouvre les yeux :
- « Qu’est-ce qui m’a pris de m’endormir comme ça ? Bonsoir Marcus, je vais me coucher. »


(.../...)

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