lundi 8 novembre 2010

7 - 8 : Il était une fois


7 – 8

Dès que je l’ai entrevue, j’ai su, avant de connaître son timbre de voix. Je n’espérais rien de précis, elle n’attendait rien. Nous nous sommes plus. Les choses se créent parfois à l’insu de nos propres convoitises. Le fait est que le soir même elle s’installait chez moi pour ne plus me quitter.
Au début, elle s’est vidée comme un vase trop rempli, elle m’a raconté son histoire qui n’avait rien de féerique, j’ai écouté. Elle avait fait une fausse-couche et le père avait disparu aux confins des États-Unis.
Elle m’a touché au cœur comme mon père l’avait fait. Cette nuit-là elle s’est assoupie sur mon épaule. Son souffle chatouillait chaudement la surface de ma peau. Je louchais pour déceler ce visage noyé de mèches sensuelles. J’ai pensé à mon père avec émotion. Cette femme me permettrait de lui rendre l’honneur qu’il m’avait fait et d’ainsi perpétuer sa lignée.
(.../...)

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