lundi 25 janvier 2010

9 - 21 : L'étoile flamboyante



9 – 21

Ils se tenaient avec poigne quand un signal creva la solennité de l’instant.
Adèle lançait des appels désespérés depuis le potager :
- « Auguste ! Léon ! Où êtes-vous ? Auguuuste ! Léééooon !!! »
Puis un écho incongru répondit depuis le parc :
- « Firmin ! Gérôme ! Avez-vous vu l’heure ? Fiiirmin ! Gérôôôme !!! »
Théodore ne cachait pas son appréhension.
Les garçons se comprirent sans un mot. Ils remercièrent Sarah en l’embrassant et regagnèrent ensemble leur territoire.
- « Nous sommes-là ! »
- « Où ? »
- « Là ! »
Ils apparurent à la lumière des lampes à huile d’une Adèle et d’un Théodore suffocants.
- « Que vous a-t-il pris ? Êtes-vous sourds ou inconscients ? Qu’étiez-vous en train de combiner ensemble ? »
- « Nous étions en train de nous réconcilier. Nous avons gâché assez de saisons et de salive en vaines querelles ! »
Les adultes ne surent quoi riposter, sinon qu’il était l’heure de rentrer.
Sarah vit ses amis détaler en meute vers l’intérieur tandis qu’Adèle et Théodore traînaient au jardin. Elle pensa qu’il faudrait à ces jeunes une forme olympique pour affronter des caractères aussi butés que ceux de leurs aînés dont les voix faiblissaient en s’éloignant :
- « Je suis certain que tes abrutis de fils ont entraîné les miens ! »
- « C’est ça ! Faux cul comme sont les tiens, je ne serais pas étonnée qu’ils aient tout manigancé ! »
Une voix claire et quiète s’éleva effaçant leurs persiflages : il était temps pour Sarah de rentrer.

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